Norkad Nev
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| Sujet: Histoire des orques et d'Elmore Sam 12 Mai 2007 - 4:44 | |
| Un vieux Vorkonvok s’assit près d’un feu et ouvrit les pages de l’un de ses vieux mémoires d’histoire. Celle des siens. Voici ce qu’on pouvait lire :
« Au commencement
Les Géants, alors encore sages, donnèrent à nos glorieux ancêtres un rôle à leur mesure : possédant une grande force et une volonté inébranlable, ils servirent les Géants en tant que combattants. Nos ancêtres furent installés dans ces terres que nous appelons Le Plateau Immortel, que les humains disent appartenir au royaume d'Elmore. Ces terres, dures, arides, et sauvages leur convenaient parfaitement. Ils étaient heureux de servir les Géants car cela leur permettait, en combattant les créatures dangereuses, de s'entraîner le corps et l'esprit, afin de retrouver la force de notre père à tous, le premier Orque.
Dans le même temps, chez les dieux, Gran Kain séduit sa fille Shilen, et celle-ci, enceinte, fut bannie par Einhasad sa mère. Elle accoucha seule, abandonnée et dans la souffrance. Les enfants nés de la terrible souffrance de Shilen, portant tout le désespoir et la colère de ses malédictions, devinrent les démons. Parmi eux, les plus puissantes des créatures furent nommées "dragons". Il y eut un total de six dragons nés avec les malédictions contre les six dieux.
Et Shilen, étant désormais à la tête de sa propre armée, attaqua les autres dieux. Après sa défaite, les dragons fuirent et Shilen se créa le monde souterrain. C'est depuis ce jour néfaste qu'il est interdit à tout Orque d'avoir des relations avec ses filles, sous peine de castration.
Valakas, le dragon de feu
Et parmi ces dragons, Valakas, le dragon de feu, est l'insulte suprême envers notre créateur. Né de la malédiction de Shilen envers notre dieu Paagrio, il est de ce fait l'ennemi de ses nobles fils et il est de notre devoir sacré de l'éliminer. Ainsi l'honneur de notre dieu sera restauré, et les Orques qui auront bravement vaincu cette engeance seront traités comme de véritables seigneurs.
La disparition des géants
C'est alors que les Géants, jusqu'alors très sages, entreprirent de défier les dieux. Dans cette folie, ils provoquèrent alors la colère d'Einhasad qui les extermina presque tous, laissant le monde dans un état de destruction et de chaos.
Les Géants disparus, nos ancêtres n'avaient plus de maîtres. Heureusement l'art de la guerre exige de la force et de la discipline, et ils mirent en place rapidement une hiérarchie dure et stricte. Ils choisirent alors de la manière la plus simple et la meilleure qui soit leurs chefs : par leur valeur au combat, à travers un tournoi. C'est ainsi que furent choisis Martankus le premier Güranem et Oroka le premier Kéhinton.
La première guerre
Les Elfes, qui géraient la politique sous la domination des géants, eurent la prétention de dominer toutes les autres races. Bien entendu, nos glorieux ancêtres, forts de leur rôle de soldats, refusèrent de se soumettre et entreprirent de conquérir toutes les terres. La force militaire des Orques était très puissante et les Elfes, ayant vécu en paix tout le temps, ne pouvaient rivaliser avec ces Orques fiers et sans peur, qui bénéficiaient en plus des armes et armures conçues par les Nains. En un instant, la majorité des terres devint territoire Orque et les Elfes, relégués dans un coin du continent, cherchèrent de l'aide.
Finalement les Humains, ces rebuts des dieux, se rallièrent aux Elfes en échange de leur enseignement en matière de magie. L'alliance Humano-Elfique ainsi formée prit hélas peu à peu le dessus sur les Orques et c'est alors que ces traîtres de Nains commencèrent à fabriquer de l'équipement de combat pour les Humains. Equipés à présent avec de meilleures armures et des armes plus précises, les Humains pouvaient vaincre notre armée sans l'aide des Elfes, du fait de leur nombre si important.
Les Humains continuèrent à apprendre les formes supérieures de magie et finalement la guerre se clôtura par notre défaite. Nos ancêtres furent contraints de signer un accord de paix humiliant et se retirèrent rapidement dans la sécurité de leur repaire au Nord des terres appelées Elmore. Alors qu'il partait, Oroka ricana : "Stupides Elfes. Cette victoire n'est pas la votre mais bien celle des Humains. Comment allez-vous contrôler ces monstres que vous avez créés ?". Et le grand Oroka était bien sage et bien avisé car il avait vu juste.
Les Humains, arrogants, se retournèrent contre ces Elfes naïfs, et bientôt furent les nouveau maîtres des terres alors que notre peuple, humilié, n'eut de cesse de se préparer à la revanche. Mais les Humains sont indisciplinés et avides de pouvoir. Pour cette raison, leur peuple autrefois soudé commença à s’entre-déchirer. Bien sûr, le peuple Orque en profita pour prendre sa revanche, et reconquérir ses terres.
La scission
C’est à cette époque que Martankus le Güranem entreprit de confier à chaque tribu une mission, un territoire à conquérir. C'est alors que l'impensable se produisit. Devant leur défaite éventuelle, presque toutes les tribus se rebellèrent contre l'autorité absolue du Güranem, se déclarant indépendants. Et tout contact fut perdu avec la tribu pourtant fidèle des Tunath qui avaient pour mission de conquérir L’île parlante et détruire son l'école de magie elfique. Pire encore, certaines de ces tribus, comme les Timlak, les Ragna et les Tamlin, non contents de se déclarer indépendants, ont osé nous déclarer la guerre! A nous, les tribus restées fidèles a Paagrio.
Cette période sinistre de chaos sonna une nouvelle défaite encore plus humiliante pour notre peuple si fier. En effet, nous souffrons bien plus de la traîtrise que de la défaite honorable. Depuis ce jour, nous ne les considérons plus comme appartenant au digne peuple des Orques.
Seuls restaient fidèles sept tribus, qui étaient chargées d'asseoir la domination de notre peuple sur le Plateau Immortel : les Hestui, les Atuba, les Neruga, les Gandi, les Duda-Mara, les Urutu et les Tantos
Mais hélas, une des choses les plus tristes de notre histoire se produisit. Les Tantos étaient chargés de préserver La Vallée des Seigneurs contre tout intrusion étrangère. Un messager apporta la nouvelle d'une traîtrise impliquant les Tantos. En effet, ces derniers auraient conclus un accord avec les Nains pour les laisser passer en échange d'or et de joyaux. Ils furent exécutés sans pitié comme tout traître, jetés dans le ravin de la Caverne des Epreuves. Mais il s'avéra qu'il s'agissait d'un malentendu dû aux Nains. Ainsi les braves Tantos furent exécutés par erreur. Depuis ce jour, chaque année, nous exécutons le rite du souvenir pour obtenir leur pardon et réconforter leurs âmes.
Une nouvelle chance de vaincre
Peu après ces événements, des éclaireurs se sont trouvé nez à nez avec une créature étrange. Celle-ci ressemblait à un elfe, mais avait la peau plus sombre. Certains shamans furent donc envoyés pour en savoir plus et il s'avéra qu'il s'agissait des Elfes Noirs, comme ils se nommaient eux-mêmes. Ces Elfes d'un genre nouveau semblaient ennemis des Elfes. C’était un signe que les Elfes étaient toujours aussi faibles, et le contact avec ces Elfes Noirs permit aux Orques de se renseigner quelque peu sur l'état des terres d'Aden.
Peu de temps après, des commerçants humains vinrent en Elmore. Ils tentaient de nouer des liens avec nous. Nos chefs sont avisés, et ils comprirent bien, du fait des renseignements apportés par les Elfes Noirs, la raison d'un tel contact. Alors ils firent bien comprendre aux commerçants qu'ils voyaient d'un très bon œil la situation du Royaume Humain. La réaction ne se fit guère attendre et peu de temps après un émissaire vint nous demander de l'aide pour renverser le Roi. C'est alors que nos chefs décidèrent, juste pour le plaisir de voir ainsi des humains réclamer notre aide, de n'accepter qu'en échange d'une quantité d'or et de joyaux impressionnante. Bien évidement, cela avait également un autre but : les Humains, cupides, ne peuvent comprendre les motivations des Orques, alors cette demande de joyaux servait à leur cacher notre véritable but : conquérir le plus de terres possible. C'est ainsi qu'un beau matin, la flotte orque leva l'ancre et fit voile vers Gludin.
La défaite
Le chemin une fois à terre fut sans encombre jusque la ville appelée Oren. Là, l'armée du Roi attendait nos braves guerriers. Grisés par cette bataille qui s'annonçait prometteuse, nos forces chargèrent, exterminant tout non-Orque. Mais cette armée fatiguée fut vite mise en déroute. Et nos guerriers devaient encore attendre leur heure de gloire. Les Orques repartirent droit vers Aden.
La bataille d'Aden commençait comme nous pouvions l'espérer, les combats faisaient rage, les maigres troupes du roi perdaient sans cesse du terrain. Inlassablement, les Orques chargeaient de front les formations humaines, en massacrant de leurs puissantes haches tout ce qui se détachait de la masse compacte. Les humains n'étaient ni du nombre ni de la force des colosses Orques.
Horuk, grand guerrier et commandant en chef des hordes orques, se tenait en haut de la colline surplombant "les plaines de la gloire". Sa vue était imprenable sur le champ de bataille. Il criait ses ordres à son sonneur de cor quand une plainte, un cri le fit frissonner. Il se retourna et vit avec horreur son fils tomber à ses pieds, le visage ensanglanté : "Père , les......Nains approchent nos terres....." et il s'évanouit de fatigue. Il comprit que ces traîtres de Nains, ayant appris le mouvement de la puissante armée orque, avaient décidé d'agrandir leur territoire pour s'emparer de nouvelles Terres
Horuk regarda ses guerriers se battre sans gloire ni honneur, à la solde d'un humain traître à son roi. Un cri de douleur s'échappa du plus profond de son être ; chaque instant de plus dans cette guerre diminuait son armée et laissait plus de temps aux armées naines pour avancer vers les terres convoitées.
Il prit lui même le cor de bataille et le sonna si puissamment qu'il retentit au-delà même du "marais ardent". Le repli était sonné. » | |
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